Comparer les véhicules électriques et thermiques

Comparer les véhicules électriques et thermiques

Si les véhicules thermiques restent majoritaires sur nos routes, les constructeurs automobiles cherchent aujourd’hui à étoffer leurs catalogues en proposant de plus en plus de voitures électriques. En parallèle, les automobilistes s’intéressent à la mobilité électrique mais hésitent au moment de passer à l’acte d’achat pour une voiture électrique. Dès lors, il devient naturel de comparer les véhicules électriques à leurs homologues thermiques : coûts, entretien, performance, praticité, dimension environnementale sont autant d’aspects sur lesquels Greenspot s’est penché pour vous.

Voiture électrique et véhicule thermique : d’un point de vue économique

Le premier frein à l’achat d’une voiture électrique est son prix. La majorité de la population pense que les véhicules électriques sont plus onéreux que les véhicules thermiques. Mais l’achat n’est pas le seul élément à prendre en compte.

  •  Prix à l’achat

À l’achat, un véhicule électrique reste aujourd’hui moins accessible qu’une voiture thermique et les volumes de vente des véhicules électriques ne cessent de croître. Aujourd'hui en cumulant toutes les aides et subventions, un acquéreur de voiture électrique peut obtenir jusqu’à 19000€ de bonus et de primes. Cela induit pratiquement d’acheter une voiture électrique gratuitement.

Mais l’augmentation progressive des immatriculations produit l’effet de levier nécessaire pour que les constructeurs puissent réaliser des économies d’échelle et ainsi, diminuer les tarifs des voitures électriques. Mais les batteries représentent la majeure partie de leur coût. Les véhicules thermiques, qui ne supportent pas ce coût, appliquent des prix plus compétitifs. Mais signe encourageant, le prix de la batterie du véhicule électrique a diminué de plus de 80% depuis leur création. L’objectif est de passer sous la barre des 100 dollars du kilowattheure d’ici 2024. Aujourd’hui avec les aides gouvernementales, le prix des véhicules électriques sont tout aussi compétitifs que ceux des voitures thermiques. Ce n’est pas qu’un début, car les constructeurs ont des politiques volontaristes afin d’inventer de nouveaux modèles électriques ou hybrides. Certains choisissent le tout électrique comme Renault quand d’autres comme Toyota préfèrent l’hybride.

 

Aussi, pour pallier ce prix encore trop élevé, l’Etat propose des aides aux nouveaux acheteurs de véhicules électriques comme la prime à la conversion, qui s’élève désormais à 5 000 € pour l’acquisition d’une voiture électrique, pouvant se cumuler au bonus écologique de 7 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique d’une valeur de moins de 45 000 €.

  • Coût essence/recharge

Pour une voiture thermique, le coût du carburant fluctue selon le paysage économique. Très instable, le cours du pétrole peut varier fortement. Aussi, le tarif du diesel a été longtemps inférieur à celui de l’essence. Aujourd’hui, le prix du litre de diesel est sensiblement égal à celui de l’essence. À cela s’ajoutent les taxes appliquées par le gouvernement français. De fait, le carburant est l’un des principaux postes de dépense pour une voiture thermique sur le long terme.

 

Concernant les véhicules électriques, la plupart des villes françaises proposent des recharges gratuites. Par ailleurs, un véhicule électrique se recharge le plus souvent chez soi durant la nuit. Le coût de la recharge dépend alors de la consommation de votre véhicule ainsi que du prix au kilowattheure facturé par le fournisseur d’énergie. En moyenne, le plein de recharge d’une voiture électrique effectué chez soi vous coûte aux alentours des 5 €. Vous souhaitez installer une borne ? Allez visiter notre e-shop et commandez le produit qui vous convient !

Le tarif des recharges des batteries pour les voitures électriques peut augmenter si l’on se recharge sur les bornes payantes installées dans les centres commerciaux, des magasins de grandes enseignes ou sur le réseau autoroutier. Mais malgré des prix de recharge différents partout en France, la recharge complète d’un véhicule électrique permet d’économiser en moyenne 1 400 € sur une année. Ainsi, d’un point de vue énergétique, un véhicule électrique sera jusqu’à 80 % plus économique que son homologue thermique. C’est un des avantages des voitures électriques !

  • Coût des réparations

Les coûts de maintenance d’une voiture électrique sont quatre fois moins onéreux que ceux d’une voiture thermique. Un véhicule électrique ne comporte que peu de pièces mécaniques. Il n’y a ni embrayage, ni filtre à particules, ni courroie de distribution ou encore ligne d’échappement : le remplacement de ces pièces pour un véhicule thermique peut s'avérer très onéreux pour le propriétaire. Les autres pièces consommables nécessitent un entretien similaire à celui d’un véhicule à essence ou diesel. Mais la batterie reste l’organe le plus coûteux d’une voiture électrique. Mais rassurez-vous, la majorité des constructeurs automobiles garantissent leurs batteries sur plusieurs années. Leur durée de vie s’exprime en nombre de cycles de recharge/décharge. En moyenne, il faut à une batterie entre 1000 et 1500 cycles de recharge/décharge pour qu’elle perde 20 à 30% de sa capacité de stockage. Pour avoir une idée précise en nombre d’années, et selon les constructeurs automobiles, 1 000 à 1 500 cycles de recharge/décharge seraient équivalent à une utilisation classique du véhicule pendant environ 10 ans. Avec une utilisation classique de son véhicule électrique, la batterie a donc la même durée de vie que tout autre véhicule thermique.

Garage voiture

D’un point de vue écologique

En plus d’être de plus en plus taxé, le carburant des voitures thermiques est très polluant pour la planète. Mais la voiture électrique est-elle vraiment plus écologique ? Pour en savoir plus, nous comparons pour vous les véhicules électrique et thermique sur l’ensemble de leur cycle de vie.

  • Production

La batterie d’une voiture électrique nécessite des métaux comme le cobalt ou le lithium. Ces métaux ne sont disponibles que dans certaines régions du monde. Leur extraction des sols est très énergivore et utilise généralement de grandes quantités d’eau. De façon globale, elle génère des dommages à l’environnement et reste la plus importante source de pollution dans la phase de production du véhicule électrique. La production d’une voiture thermique émet quant à elle moitié moins de CO2.

  • Usage

Sur la route, il est évident que la voiture électrique pollue moins que la voiture thermique. Alors qu’une voiture essence ou diesel rejette du CO2 ou des particules fines, la voiture électrique n’émet aucun polluant directement. Si la voiture électrique ne pollue pas directement, sachez qu’en France, la production de son électricité est produite par des centrales nucléaires. Avec une électricité produite depuis une énergie décarbonée ou non polluante (énergie nucléaire ou renouvelable), une voiture électrique équilibre son bilan carbone avec un véhicule thermique après environ 3 ans d’utilisation.

  • Fin de vie

Alors que le processus de recyclage de la voiture thermique est bien adapté aujourd’hui, le recyclage des voitures électriques demande encore beaucoup d’énergie. Une grande partie des pays et industriels se concentrent sur la Recherche & Développement pour réussir à recycler entièrement une voiture électrique. Deux usines en France recyclent les batteries des voitures électriques. Elles recyclent jusqu’à 70% d’une batterie lithium-ion. L’Etat français impose un recyclage de minimum 50% des batteries, mais ces dernières posent encore des problèmes pour leur recyclage puisqu’elles contiennent des métaux toxiques et différents acides. Néanmoins, avec le plan de relance gouvernemental pour l’industrie automobile, les verrous technologiques inhérents au recyclage des batteries seront demain levés.

 

À l’inverse, le véhicule thermique est dépollué, les pièces réutilisables sont démontées et revendues. Sa carcasse et ses pièces non recyclables sont broyées. La voiture à combustible est recyclée aujourd’hui à 82%.

Performance et autonomie

  • Puissance

De la citadine à la sportive en passant par le SUV, les constructeurs proposent aujourd’hui un large choix de voitures électriques. Dès lors, et comme pour les voitures thermiques, toutes les puissances de moteurs électriques sont disponibles. Mais malgré cela, l’agrément de conduite entre ces deux types de motorisation est bien différent.

Vitesse et puissance des voitures électriques

Première différence, la transmission. Les véhicules électriques sont dépourvus de boîte de vitesses. Ils peuvent en effet fonctionner à des régimes largement supérieurs que les véhicules thermiques. En plus d’améliorer la fiabilité de la voiture électrique (absence de boîte), cela leur permet de proposer des reprises exceptionnelles : avec un seul rapport, la bonne vitesse sera toujours enclenchée ! De plus, cela permet au véhicule d’éviter la latence et la perte de couple lors des passages de vitesse. Mais certains véhicules électriques puissants, comme la Porsche Taycan, proposent deux rapports afin de proposer encore davantage de performances et de limiter la surchauffe du moteur électrique.

 

Autre point différenciant, les véhicules électriques, en ayant une allonge presque infinie grâce à l’absence de boîte de vitesses, permettent au moteur de prendre beaucoup plus de tours (jusqu’à 16 000) et de proposer une puissance et un couple immédiat. À l’inverse, le couple et la puissance maximale d’un moteur thermique n’est disponible que sur une plage réduite de régime. C’est ici le rôle de la boîte de vitesse : permettre au moteur d’exploiter sa puissance et son couple sur l’ensemble de l’accélération de la voiture. Néanmoins, cela n’empêche pas les véhicules thermiques d’atteindre des vitesses généralement supérieures aux voitures électriques. Afin de protéger leur autonomie déjà limitée, ces dernières limitent leur régime électroniquement. Mais de nouvelles technologies permettent de proposer aujourd’hui des véhicules électriques avec deux vitesses, afin d’augmenter leur vitesse de pointe. C’est l’exemple vu plus haut de la Porsche Taycan avec ses 260 km/h. Cette vitesse reste néanmoins encore inférieure aux 310 km/h que peuvent atteindre la Porsche Panamera Turbo S.

  • Autonomie

Avec des réservoirs toujours plus grands, la voiture thermique peut parcourir facilement des centaines de kilomètres avant de devoir s’arrêter pour faire le plein. L’un des freins les plus importants de la voiture électrique est bien son autonomie. Même si elle ne cesse de croître, la capacité des batteries lithium-ion reste inférieure aux réservoirs des véhicules thermiques. Si la capacité se rapproche fortement pour certains véhicules comme la Tesla Model S avec une autonomie de plus de 600 km ou la Renault Zoé avec une autonomie de 390 km, la taille des batteries limite la distance parcourue sans recharge.La puissance maximale n’a pas d’incidence directe sur l’autonomie d’une voiture électrique, car c’est surtout le style de conduite qui conditionne la consommation du moteur. Une accélération brutale entraîne par exemple un pic de consommation électrique. Les phases de roulage à allure rapide sollicitent également la batterie dans des proportions importantes : plus la vitesse est élevée et plus il faut d’énergie pour la conserver. À l’inverse, une conduite souple minimise la consommation instantanée et renforce l’efficacité du freinage récupératif. C’est le principe de l’éco-conduite, qui constitue l’un des meilleurs moyens d’améliorer l’autonomie de sa voiture électrique. Si la recharge complète d’une voiture électrique pouvait être aussi rapide que le plein d’un véhicule thermique, l’autonomie du véhicule ne serait plus vraiment un frein à l’achat. Pour cela, il est nécessaire que les batteries des véhicules de tous les constructeurs automobiles puissent accepter des recharges ultra-rapides (350 kW) comme la Porsche Taycan, et que des chargeurs de telles puissances soient rendus disponibles sur nos réseaux routiers.

Recharge véhicule électrique

Si les voitures électriques sont aujourd’hui moins nombreuses sur les routes françaises que les voitures thermiques, les avancées technologiques prouvent que la voiture électrique est pleine d’ambition. La recherche continue pleinement pour améliorer chaque jour le véhicule électrique afin qu’il jouisse du même confort d’utilisation qu’une voiture thermique tout en diminuant l'empreinte carbone et les frais annexes. Tous les constructeurs automobiles ont compris cet enjeu et investissent aujourd’hui massivement dans l’électrique ou les véhicules hybrides au détriment de la création de nouveaux modèles thermiques.

Posté le 17/06/2020 Par Véhicule électrique, Tous les articles

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